D’après un article de santementale.fr, Santé publique France vient de publier les tout premiers résultats d’Enabee, une étude nationale inédite sur le bien-être et la santé mentale des enfants de 3 à 11 ans scolarisés en France métropolitaine.
Les premiers résultats montrent que 13 % des enfants de 6-11 ans scolarisés du CP au CM2 présentent au moins un trouble probable de santé mentale.
Même si à première vue cela peut sembler une sombre nouvelle, quand on y regarde de plus près il s’agit plutôt si ce n’est d’une avancée tout au moins d’une brèche !
En effet, les troubles psychiques ont toujours existé chez les enfants et même chez les très jeunes enfants en âge prépubère comme on les qualifie dans le jargon médical mais on n’y prêtait pas attention pire on ne croyait pas les parents et on n’écoutait pas les principaux concernés c’est-à-dire les enfants !
Preuve en est, il est précisé : « L’originalité de l’étude Enabee repose sur l’intégration pour la première fois du point de vue de l’enfant dans les estimations des troubles émotionnels ».
Non, quand un enfant parle de mort, ce n’est pas juste pour attirer l’attention de ses parents ou se faire remarquer…
Ne crions pas victoire pour autant, pour l’instant les choses bougent sur le papier, les institutions se donnent bonne conscience mais dans la réalité il en est encore tout autre…
Ironie du sort : revenons quelques années en arrière. En 2020 précisément, Santé publique France, toujours, avait mandaté le Psycom pour élaborer une cartographie des différents émetteurs de contenus web francophones concernant les troubles psychiques. A notre grande surprise – et amertume on l’avoue- Bicycle avait été écartée de cette cartographie.
zEn interrogeant le Psycom, il nous avait été répondu que « Le choix des troubles psychiques explorés s’est appuyé sur une analyse des recherches d’information faite par les internautes sur le web (c’était la demande de notre commanditaire, Santé Publique France). Il est apparu que les thèmes traités par votre association « cyclothymie » et « bipolarité chez l’enfant » ne sont pas fréquemment recherchés par les internautes. C’est pourquoi votre association n’a pas passé les filtres du recensement. ».
Rappelons quand même que la grande majorité des outils et des articles que nous mettons à disposition sur notre site traitent de la gestion émotionnelle chez l’enfant. L’instabilité émotionnelle étant au cœur même du trouble bipolaire.
Dans cette nouvelle étude c’est pourtant les troubles émotionnels et les troubles oppositionnels qui viennent en tête des troubles probables de santé mentale chez les enfants (respectivement 5,6% et 6,6%)… Deux symptômes fréquemment retrouvés dans la cyclothymie de l’enfant.
Quand arrêterons-nous de contourner le problème avec des acronymes tous plus déconcertants les uns que les autres ! Après le TDDE (Trouble Disruptif avec Dysregulation Émotionnelle) le TOP (Trouble Oppositionnel avec Provocation), voilà donc arrivés les TEP (Troubles Émotionnels Probables) ?
Ne nous arrêtons pas à la longue énumération des symptômes (nos enfants sont plutôt du genre accumulateur avec tendance compulsive : un autre vient s’ajouter à chaque nouveau praticien consulté !) et interrogeons nous sur leur cause !
Et s’il était bien probable que vous vous trompiez vous les sachants ? Alors rangez vos jolis mots savants et écoutez les parents et les enfants !
Laissons les probabilités aux mathématiciens ! Cela fait longtemps que nous parents nous n’en sommes plus à mesurer le caractère aléatoire de ce qui pourrait se produire. Quoi que vous en disiez c’est déjà en train de se produire et nous avons besoin de soins et d’actions concrètes aujourd’hui et maintenant. Et ça, ne vous en déplaise, c’est une certitude.
Quand vous jouez sur les mots, vous jouez avec la vie de nos enfants !