L'impact de la cyclothymie sur la scolarité :
Les difficultés d’apprentissage
Le trouble de l’humeur est souvent un obstacle à l’apprentissage journalier, entrainant chez l’enfant ou l’ado des retards scolaires alors même que leur niveau d’intelligence est normal, voir précoce.
En phase haute, les pensées affluent dans leur cerveau (fuite des idées) ils n’arrivent plus à se concentrer. Cette phase peut parfois se repérer par une loghorrée (parler pour parler, le débit de parole est accéléré, les propos sautent du coq à l’âne) trés difficile à stopper. Ils peuvent être agités, ou bien partir dans leurs pensées et sembler absents.
En phase basse, la pensée peut devenir confuse. La pensée est distordue par le mal-être. Les trous de mémoires sont fréquents.
En phase mixte, (cohabitation au même moment de symptôme issus de la phase haute et basse), ils sont trés irritables, du fait de l’afflux de pensée et une tendance générale au ralentissement, une tache supplémentaire à gérer leur est impossible.
Les difficultés d’apprentissage peuvent être :
Ils sont facilement distraits par les stimuli en tout genre, la lumière, le bruit d’un bavardage ou en provenance d’autre salle de classe. Il leur est difficile de se focaliser sur ce que l’enseignant explique.
Souvent ils s’ennuient et cherchent donc de la stimulation, cela peut se traduire par faire le pitre ou encore par des attitudes de provocations.
Ce manque de concentration peut entrainer également de la précipitation dans le travail, une réflexion insuffisante, des devoirs pas assez révisés, des difficultés à maintenir le niveau d’attention lors d’une suite d’instructions, voir la perte ou l’oubli des affaires…
Les phases basses, font de l’apprentissage un véritable calvaire, car ils se heurtent à des problèmes de mémorisation. Alors qu’il y a 5 minutes il savait parfaitement leur leçon, vous l’intérrogez, il ne sait rien, tout en vous assurant qu’il a travaillé la veille.
L’instant d’après, il se retrouve en phase haute, avec une mémoire prodigieuse, capable de se rappeler du votre sourcillement d’il y à 6 mois.
Et l’instant encore d’après, il nage en pleine confusion, avec des bouts de mémoire provenant d’evenements différents qu’il associe ensemble.
Lecture : En raison de l’impulsivité ou de l’inattention, la lecture peut être précipitée et/ou inexacte. Il arrive que l’enfant ai une mauvaise compréhension de ce qu’il lit.
Les erreurs fréquentes sont:
L’omission de lettres ou de mots, l’ajout de lettres ou de mots, la répétition, la substitution de lettres ou mots, l’hésitation, les sauts de lignes, une prononciation incorrecte, des oublis de ponctuation…
Attention, ces erreurs ne sont toujours spécifiques (on rencontre fréquemment ces difficultés auprès d’enfants en début d’apprentissage.)
Il s’agit seulement de les prendre en compte comme des signes non spécifiques qui s’intègrent dans un ensemble de difficultés, qui peuvent d’étendre à d’autres matières.
Calcul/ Maths : Certains enfants peuvent présenter des difficultés pour passer du concret à l’abstrait, ou pour utiliser un raisonnement logique. Il est parfois difficile pour eux d’imaginer et se représenter l’énoncé du problème.
De même, des difficultés peuvent se poser pour l’automatisation des calculs ou pour retenir les tables de multiplications.
Ecriture : Le jeune cyclothymique peut faire plus de fautes en recopiant que ces camarades, puisque que recopier nécessite une attention soutenue. Les règles d’orthographe, ou l’application de ses règles ne sont pas toujours maîtrisées.
Il n’est pas rare d’observer un fort taux d’absentéisme, ou des retards fréquents, qui sont liés à la fatigue ou aux périodes dépressives.
Les jeunes cyclos n’arrivent parfois pas au minimum exigé à leur âge, tant au point de vue des acquisitions scolaires que du comportement.
Ce sont souvent des enfants en échec scolaire. Ils se démotivent facilement, ne se sentent pas capable d’accomplir le travail demandé et par conséquent, ils perdent l’estime d’eux même en raison des critiquent de part leurs résultats scolaires et de part leur comportement.
Ils ont beaucoup de difficultés à contrôler le degré d’activité, et ont une incapacité relative à reconnaître leurs difficultés par rapport à l’autorité, mais ils se rendent bien comptent qu’ils ne remplissent pas nos exigences à nous, les adultes, enseignants ou parents, qui avons tendance à remarquer les erreurs plus que les efforts.
Les enfants sont conscients qu’ils n’arrivent pas à faire ce qu’on leur demande, ce qui transparait à travers leur réflexion et l’image que l’entourage porte sur eux et leur renvoi.
Les relations avec les camarades :
Les difficultés d’apprentissage et le comportement d’un jeune cyclothymique peuvent entraîner des moqueries, des provocations ou d’autres attitudes péjoratives de la part de ses camarades de classe. N’hésitez pas à parler des troubles de l’humeur avec les autres élèves ou étudiants, et ne tolérer pas les moqueries ou autres provocations.
Permettre une participation fréquente à l’enfant, le placer devant, près d’un camarade gentil et calme peut améliorer les relations avec les autres, tout en augmentant le niveau attentionnel.
De même, si possible, il est envisageable de mettre en place des situations d’apprentissages basées sur les inter-relations entre élèves, qui sollicitent d’avantage l’attention et la participation des enfants tout en améliorant les relations entre eux.
Les effets des médicaments
Parfois l’enfant à un traitement médicamenteux pour réguler son humeur.
ce traitement est long à mettre en place, il est souvent difficile d’obtenir le bon « cocktail ».
Aussi ne désespérez pas si vous ne voyez toujours pas le calme tant attendu arriver chez l’enfant.
Un médicament n’est pas neutre et l’enfant peut ressentir des effets secondaires :
L’envie d’aller au toilettes :
Parfois certaines mollécules en début de traitement apportent un petit desordre intestinal.
Aussi laissez le filer aux toilettes, normalement les effets s’estompent rapidement (à priori, pas plus de quelques semaines)
L’envie de somnoler
La encore, c’est en début de traitement que ces effets se font sentir, et cela passe assez vite.
Des vertiges :
Ne vous affolez pas, cela peut arriver en début de traitement, toutefois ce symptôme peut être inquiètant et il faut prévenir les parents s’il survient.
Un virage maniaque :
Le traitement est inadapté, ne fonctionne pas et c’est la catastrophe, l’enfant devient surexcité.
Attention danger, prévenir les parents.
Voilà les plus fréquents,
mais chaque enfants réagit différement et la liste des effets secondaires possible est très longue.
Mais a priori, l’enfant ou les parents vous avertiront si cela nécessite de vous y soyez attentifs.
– EN SAVOIR PLUS –
Pour éviter qu’un élève ayant un trouble de l’humeur ne se décourage,
pensez à utiliser le renforcement positif: n’hésitez jamais à complimenter
et récompenser les petits progrès
et les efforts, afin d’améliorer l’image
que ces enfants ont d’eux même.
– BIBLIOGRAPHIE –
« Cyclothymie, Troubles des enfants et des adolescents au quotidien »
Dr E Hantouche et B Houyvet- J Lyon 2007
« SOIGNER SA CYCLOTHYMIE – Sept clés pour retrouver le contrôle de soi. »
De Elie Hantouche – Vincent Trybou – Ed Odile Jacob
« J’APPREND A GERER MA CYLCOTHYMIE«
Dr Elie Hantouche – Caline Majdalanie – Régis Blain – De JLyon
– LIENS –
BPCHILDREN : http://www.bpchildren.org/
DR GISELE GEORGE : Vidéo Il y a trop de stress à l’école